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Droit des affaires

Formations Restructuration de sociétés

Conduire une restructuration d'entreprise exige bien plus qu'une maîtrise juridique : c'est une démarche globale où droit social, stratégie RH, communication interne et sécurité des parcours professionnels doivent converger pour assurer la continuité de l'activité et limiter les risques de contentieux.

Lorsqu'une entreprise engage une restructuration, qu'il s'agisse d'une fusion, d'une scission, d'une cession d'actifs, d'une externalisation ou de la fermeture d'un établissement, les répercussions se jouent autant dans les organigrammes que dans les statuts, les contrats et les équilibres sociaux.

 

Ces opérations, à la fois techniques et sensibles, mobilisent l'ensemble des fonctions support, en particulier les directions juridiques et ressources humaines. Il ne suffit pas de respecter le cadre légal : encore faut-il anticiper les conséquences collectives, sécuriser les actes, conduire les consultations des instances représentatives du personnel, préserver les dispositifs de protection sociale, gérer les impacts sur les conventions collectives, tout en accompagnant les mobilités, les reclassements ou les ruptures. Une restructuration ne s'improvise pas.

 

Elle suppose un pilotage précis de la temporalité, des obligations d'information-consultation, des négociations collectives éventuelles, et un suivi attentif de la période transitoire. C'est dans cette complexité croisée entre droit du travail, gouvernance, gestion prévisionnelle des emplois et conditions de départ que se joue la réussite ou l'échec d'un projet de transformation.

Restructuration de sociétés

Formation Durée Spécificité Avis
Procédures collectives des entreprises en difficulté
Défendre ses droits en tant que créancier
1 jour

Noté 4.2/5

Gestion sociale des fusions et transferts d'activités
Incidences en droit du travail et protection sociale
2 jours
  • Exclu INTRA

Transformation d'entreprise : restructurations, licenciements économiques et PSE
La gestion sociale des difficultés économiques : une compétence clé dans un contexte de crise
1 jour
  • Top avis clients

Noté 4.6/5

Pourquoi suivre l'une des formations GERESO en marketing RH et communication RH ?

Les opérations de restructuration d'entreprise constituent l'un des champs les plus sensibles du droit social et du droit des affaires. Elles exigent une articulation précise entre stratégie économique, cadre juridique, dialogue social et pilotage humain. Fusion, absorption, scission, externalisation, réorganisation interne ou encore cession d'actifs sont autant de modalités qui soulèvent des problématiques redoutables, tant pour les directions que pour les partenaires sociaux et les salariés concernés. Loin de se limiter à un volet financier ou patrimonial, une restructuration impacte directement la structure des effectifs, les contrats de travail en cours, les conventions collectives applicables, les accords d'entreprise et les dispositifs sociaux. Maîtriser ces interactions est indispensable pour sécuriser juridiquement l'opération et garantir sa soutenabilité sociale. 

Toute restructuration modifie, de fait, l'environnement contractuel des salariés. L'article L1224-1 du Code du travail encadre les transferts d'activité, en posant le principe de maintien automatique des contrats de travail en cas de changement d'employeur lié à une entité économique autonome. Mais cette règle, en apparence limpide, ouvre en réalité un champ d'interprétations complexes. La notion d'autonomie, la permanence de l'activité transférée ou encore l'acceptation du périmètre opérationnel sont autant de variables qu'il faut analyser avec rigueur. La qualification juridique du transfert conditionne l'application ou non du mécanisme de reprise automatique. Et dans les cas limites (externalisation partielle, filialisation, transfert en cascade) les enjeux de sécurité juridique et de responsabilité employeur deviennent majeurs. 

Au-delà de la continuité des contrats, la question du régime collectif applicable concentre de fortes tensions. Lorsqu'une entité est absorbée dans une autre, quelle convention collective demeure applicable ? À quelles conditions peut-elle être dénoncée ? Quels délais s'imposent pour négocier un nouvel accord ? Le principe de maintien temporaire des avantages issus des accords collectifs (le fameux "gel social") ne doit pas être sous-estimé, car il a des implications budgétaires lourdes pour la structure d'accueil. Le calendrier de négociation avec les instances représentatives du personnel, le contenu des nouveaux dispositifs à mettre en place (régime de prévoyance, complémentaire santé, primes spécifiques), et la capacité à accompagner ces changements sont autant de paramètres à intégrer dans le pilotage global. 

Les obligations de consultation des IRP jouent un rôle central dans tout projet de restructuration. Le comité social et économique (CSE), lorsqu'il est en place, doit être informé puis consulté sur les projets de transformation significatifs touchant l'organisation, les conditions de travail ou l'emploi. Lorsque le projet implique des suppressions de postes, une modification substantielle des contrats ou une fermeture d'établissement, la mise en œuvre d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) devient obligatoire à partir de 10 salariés. Le dialogue social ne peut être réduit à une formalité. Il suppose une préparation méthodique, un argumentaire solide, des simulations d'impact et, souvent, un accompagnement par des conseils externes expérimentés. 

Les outils juridiques à disposition varient selon les hypothèses. Une restructuration peut emprunter la voie de la négociation collective, à travers un accord de performance collective (APC) ou une rupture conventionnelle collective (RCC), deux dispositifs permettant de conjuguer objectifs de compétitivité et sécurisation des parcours. L'APC, notamment, peut porter sur la durée du travail, les conditions de rémunération ou la mobilité interne, mais nécessite l'adhésion explicite des salariés. La RCC, de son côté, s'apparente à une opération de départs volontaires encadrée, soumise à validation par l'administration. Ces deux dispositifs traduisent l'évolution du droit social français vers une logique de contractualisation renforcée, mais leur mise en œuvre exige une forte expertise en matière de négociation et d'ingénierie sociale. 

La dimension temporelle d'un projet de restructuration ne doit pas être négligée. Une opération de fusion-acquisition peut mettre plusieurs mois à aboutir sur le plan juridique, mais ses effets organisationnels se font sentir bien en amont. Il est essentiel d'anticiper la phase transitoire : gestion des doublons de postes, harmonisation des process RH, intégration des systèmes d'information, refonte des fiches de poste, refacturation interne… Chaque étape comporte des risques de désorganisation, de démobilisation ou de départs non anticipés. La réussite d'une restructuration repose autant sur la solidité juridique du schéma que sur la qualité de l'accompagnement managérial et humain. 

Sur le plan du droit du travail, certaines restructurations déclenchent des contentieux récurrents. Le motif économique avancé pour un licenciement peut être contesté, notamment s'il n'est pas établi de manière suffisamment concrète. La hiérarchisation des critères d'ordre de licenciement (ancienneté, charges de famille, compétences) peut donner lieu à des litiges, surtout si elle n'a pas été négociée en amont. Le reclassement est une obligation de moyens renforcés pour l'employeur : il doit prouver qu'il a cherché, proposé et adapté des postes disponibles. Les juridictions scrutent désormais avec exigence la réalité des efforts déployés, y compris dans les groupes à dimension internationale. 

La restructuration pose également la question de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Elle peut être l'opportunité d'un repositionnement stratégique, d'une montée en compétences, voire d'une refonte de l'organisation du travail. Mais cela suppose un diagnostic approfondi, une cartographie fine des métiers, et une réflexion partagée sur les trajectoires professionnelles. Les dispositifs de GEPP (gestion des emplois et des parcours professionnels), les bilans de compétences ou les plans de formation constituent des leviers précieux pour conjuguer transformation structurelle et sécurisation des parcours. 

Enfin, l'image employeur et la communication interne jouent un rôle déterminant dans la réussite de la restructuration. Une opération menée de manière opaque, sans pédagogie ni visibilité, alimente les rumeurs, les résistances et les départs non souhaités. Au contraire, une stratégie de communication construite, alignée sur les valeurs de l'entreprise, associant les managers intermédiaires et relayée par les représentants du personnel, contribue à maintenir un climat social soutenable. L'objectif n'est pas seulement de gérer une transition, mais de construire un projet d'entreprise lisible, cohérent et durable. 

Quelles compétences allez-vous acquérir au cours des formations GERESO sur la restructuration de sociétés ?

La formation "Gestion des procédures collectives des entreprises en difficulté" s'adresse aux dirigeants, DAF, responsables juridiques, comptables et financiers désireux d'approfondir leur maîtrise des mesures préventives et curatives (mandat ad hoc, conciliation, sauvegarde, redressement, liquidation) au sein des entreprises en souffrance. Elle vise à comprendre le cadre juridique complet (de la détection des difficultés à la responsabilité éventuelle du dirigeant, en passant par la protection des créanciers et la gestion des risques d'impayés) afin de sécuriser les intérêts de toutes les parties concernées. 

La formation "Gestion sociale des fusions et transferts d'activités" s'adresse aux DRH, responsables ou collaborateurs des services RH et aux intervenants internes ou externes impliqués dans les processus de fusion, cession, acquisition ou externalisation. Elle a pour objectif de maîtriser tant les enjeux juridiques que sociaux de ces mutations majeures : obligations de consultation des IRP, transfert automatique des contrats de travail, impacts sur les conventions collectives, régimes de retraite complémentaire et prévoyance. Cette formation articule apports théoriques, cas pratiques et exercices interactifs afin de donner aux participants une vision claire et opérationnelle de l'ensemble du processus et des étapes clés à identifier dans une opération de fusion-acquisition.