Train – Métro – Boulot – Métro – Train – Dodo : le quotidien des "navetteurs"

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Repos et productivité

Onles appelle les « turbo-cadres », parce qu’ils sont majoritairementcadres ou chefs d’entreprise (34 %). Le prix de l’immobilier dans lesgrandes agglomérations, particulièrement à Paris, et la recherche d’unemeilleure qualité de vie, expliquent sans doute ce choix du  » navettage » qui suppose d’organiser son temps différemment.

Rattraper du travail en retard dans le train peut devenir un systèmetrès productif. Plusieurs cadres navetteurs estiment également obtenirune meilleure productivité du fait de l’échéance de leurs horaires detrain, et de la possibilité de se consacrer, notamment grâce à leurordinateur portable, pendant le temps de transport, à des tâches qu’ilsne peuvent accomplir au bureau (rédaction, lecture), en raison desnombreuses sollicitations auxquelles ils doivent faire face.

Le temps de transport peut également être un bon moment pour »récupérer » physiquement et mentalement toute l’énergie que l’on aconcentré en début de journée. Le navetteur, évidemment, se lève tôt,voire très tôt. On comprend pourquoi, selon une étude de la SNCF, laplupart des turbos cadres profitent de leurs temps de trajet pour serelaxer ; discuter (pour 29 %) et, surtout, pour dormir (57 %).

Négocier son emploi du temps

Lescontraintes du temps de transport ajoutées à celles des obligationsfamiliales obligent le nouveau « turbo cadre » à négocier un agendastrict.

Très vite, il devient pour luinécessaire que les réunions se tiennent dans des créneaux précis : engénéral après 10h et avant 17h. Un type de contraintes qui nécessite untemps de négociation avec ses collègues et son supérieur hiérarchique,même dans le cas où l’on dispose du statut de cadre autonome, et doncde la liberté légale de gérer son emploi du temps.

Les contraintes d’un collectif de travail exigent, dans tous les cas,d’avoir prévu à l’avance la situation dans laquelle une réunion seprolonge tard, plutôt que d’être pris au dépourvu. Cette négociationest toujours délicate : le navettage peut être perôu comme un manqued’investissement dans le travail.

C’est pourquoi il est plus aisé de faire accepter ses contraintes denavetteur lorsqu’on est en place depuis un certain temps et qu’on afait ses preuves, plutôt qu’au moment de l’embauche.

Bien choisir son nid.

Unefois sécurisé le versant professionnel, il vous reste à déterminer lesbons critères qui vont vous permettre d’optimiser votre nouvelle vie deturbo : si vous avez des enfants et notamment des adolescents, fuyezles territoires trop isolés et optez plutôt pour une ville qui offredes services sportifs et culturels de bonnes tenues, ainsi que desaides à l’insertion (logement, école).

Si vosenfants sont encore petits, n’oubliez pas qu’il vous faudra investirdans une nounou ou une employée de maison qui pourra vous seconderefficacement.

Enfin, avant de vous précipiter dans l’achat immobilier, préférez dansun premier temps la formule « location » à partir de laquelle vouspourrez rechercher en toute tranquillité la maison de vos rêves.

La vie de turbo-cadre ne s’organise pas en un jour, alors prenez votre temps…

Source : apec.fr

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