L'entreprise face à la menace malveillante

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Vous avez dit « sûreté » ?

Pourse protéger, les sociétés ont confié leur protection à des spécialistes: armées régulières, mercenaires, chefs de village, sheriffs,miliciens, vigiles, policiers’

Les entreprises aussi ont appliqué de longue date le concept de protection des personnes et des biens face aux risques malveillants.Pour remplir cette fonction, il a longtemps été fait appel à des « ex » :ex-policier, ex-gendarme, ex-militaire? Souvent des grandsprofessionnels, ils ont tenté de transposer dans le monde de civil del’entreprise les principes de leur art.

Face à l’évolution des menaces, des textes réglementaires, des enjeux économiques, juridiques et sociaux, la fonction sûreté de l’entreprise s’est professionnalisée. Deplus en plus souvent, elle est confiée en fonction de la taille del’entreprise à des ingénieurs « sûreté » ou par extension à la fonction »sécurité ».

Sûreté? Sécurité? La langue française,habituellement si riche, a longtemps mis à toutes les sauces le mot desécurité.

Nos amis anglo-saxons n’ont pas ce problème. Leur vocabulaire différencie « safety » et « security ».

« Safety » :de safe à sauf (sain et sauf) en vie, en état’ Désigne ce qui relève dela prévention des accidents, maladies pour les personnes.

« Sécurity » : Désigne ce qui relève du contrôle, de la protection des personnes et des biens face aux risques malveillants.

Par convention, il a donc été admis par les milieux professionnels français que la sécurité traiterait des risques accidentels et que la sûreté se rapporterait aux risques d’origine malveillante.

Mais n’y aurait-il pas de lien entre « sécurité » et « sûreté »?

Lapasserelle entre ces deux items transite par le Code du Travail.Lorsque l’action malveillante vient attenter à l’intégrité physique oumorale du salarié, le risque malveillant devient risque professionnel.Témoin la jurisprudence « Karachi » ou l’on voit l’Etat-employeurcondamné pour faute inexcusable lors d’un attentat terroriste qui ablessé et tué ses salariés.

Le rôle du chargé de sécurité 

Le rôle du chargé de sûreté est de proposer, convaincre, contrôler.

 

Proposer : pour cela il doit connaître :

  • les environnements de l’entreprise
  • les typologies d’agresseurs potentiels, leurs modes opératoires, les cibles’
  • les règles et réglementations applicables à son entreprise,
  • les produits et équipements utilisés dans le process
  • le fonctionnement de son entreprise (position sur le marché,situation  économique, géographique, son potentiel humain, matériel,financier)
  • les services et matériels concourant à la sureté proposés par les acteurs du marché de la sécurité?
  • Convaincre : là réside le véritable enjeu de la fonction :

  • convaincre la direction de s’investir dans la sûreté,
  • convaincre l’encadrement d’être un moteur en matière de sûreté,
  • convaincre le personnel de respecter les règles de sûreté pour son propre bien
  • Ses compétences en terme de communication sont déterminantes dans la réussite de sa mission.

    Contrôler : la confiance n’exclut pas le contrôle?

    Le chargé de sûreté doit savoir contrôler la bonne application desprocédures et le bon fonctionnement des équipements.

    Auteur : Jean-Louis SEPUCLCHRE, consultant formateur en sécurité pour C3S.

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