Vie pratique : ces règles qui gouvernent notre travail et notre temps

 

La loi de LABORIT

Chaque individu a une inclination naturelle à d’abord faire les choses qui lui font plaisir.

Loi du désir ou du moindre effort, en somme. Pour y résister, il n’estpas d’autre solution que de se faire violence. Commencez par le pluspénible !

La loi de FRAISSE

Plus l’intérêt est grand, plus le temps passe vite.

Le temps comporte une dimension psychologique, qui est fonction del’intérêt porté à l’activité effectuée. Conséquence : vous risquez deconsacrer trop de temps à ce qui vous fait plaisir et de vousdébarrasser trop rapidement des activités que vous abhorrez.

La loi de MURPHY

Chaque chose prend toujours plus de temps qu’on ne le prévoyait au départ.

Pour échapper à cette fatalité, évaluez toujours le temps qu’il faudraconsacrer à l’exécution d’une tâche en y intégrant l’imprévu.

La loi de PARKINSON

Plus on a de temps pour faire quelque chose, plus on en prend effectivement, sans que le résultat soit forcément meilleur.

Pour éviter ce genre de dérive, fixez-vous des échéances.

Vousarrive-t–il souvent de ne pas utiliser tout le délai dont vousdisposez pour un travail ? Cette  » loi  » a été énoncée en 1958 par leprofesseur  Parkinson. Cela signifie que, si un manager a dix personnessous la main pour exécuter une tâche dont pourraient s’acquitter cinqpersonnes en une semaine, vous pensez, arithmétiquement, qu’il en aurafini au bout de deux jours et demi. Eh bien, non. Il rajoutera ce qu’ilfaut de complications, réunions, consultations pour que le chantierdure effectivement une semaine à dix personnes.

Application : Nousconnaissons tous de ces chefs de projet qui brassent de l’air pourjustifier leur existence. Nous avons tous également constaté que lefait d’ajouter des ressources supplémentaires – intérimaires,consultants extérieurs – pour accélérer un projet aboutit à l’effetinverse et le retarde plus encore. Ce sont l à deux manifestations de laloi de Parkinson. Egalement dénommée  » loi des grands projetsinformatiques « …

La loi d’ILLICH

Au-del à d’un certain seuil, l’efficacité professionnelle décroît, voire devient négative.

Le principe des rendements décroissants vaut aussi pour l’homme. Pourvous soustraire à cette loi, n’abusez pas de vos forces, ménagez-vousdes pauses, prenez le temps de souffler.

Ivan Illich est surtout connu pour ses travaux en matière d’éducation.Mais ce n’est pas sa seule contribution au progrès de l’humanité. Il aété le premier à remarquer que la vieille loi dite  » des rendementsdécroissants  » – connue depuis Turgot et les économistes classiques -s’applique aussi à l’activité humaine. Qu’ont constaté ces pionniers ?Qu’en doublant la quantité de travail agricole on ne double pas laquantité de blé produite. Et que, plus on approche d’une certainelimite, plus il faut ajouter de travail pour obtenir toujours moins deblé supplémentaire. Au-delà, on entre dans la zone dite des rendementsdécroissants. Illich considère qu’il en va de même pour l’être humain :au-del à d’un certain seuil, son efficacité finit par devenir négative.

Application : Stakhanov et ses adeptes ont certes noté que, plus onsubit de pression, plus on est performant. Certaines personnes netravaillent jamais aussi bien que sous stress. Mais cela n’est vrai quejusqu’ à un certain point. Au-delà, toute dose de stress supplémentairesera contre-productive.

La loi de TAYLOR

L’ordre dans lequel nous effectuons une série de tâches influe directement sur le temps qu’elles nous prennent.

Apprenezdonc à trouver le bon ordre, en tenant compte de votre propre rythme :si vous êtes en grande forme le matin, ne gâchez pas votre énergieàtrier votre courrier !

 

La loi de PARETO 

20% de son travail produisent 80% de ses résultats

L’économiste et sociologue italien Vilfredo Pareto (1848-1923) a été lepremier à remarquer que la répartition des revenus dans la sociétén’était pas équitable. Il a constaté que 20 % de la populationconcentrait 80 % des revenus. Après lui, d’autres économistes ontvérifié que ce principe de répartition était valable dans d’autresdomaines.

Cette loi trouve de nombreuses applications pratiques.

Si vous souhaitez être efficace, elle vous encourage à vous focalisersur les 20% des cas qui pèsent sur 80% du résultat. Ainsi en résolvant20% des problèmes que vous rencontrez, vous aurez en réalité apportéune solution à 80% de l’ensemble du problème.

Autre exemple : les services commerciaux devraient s’occuperexclusivement des 20 % de clients qui rapportent les quatre cinquièmesde son chiffre d’affaires à l’entreprise. L’ennui, c’est que parailleurs, 20% des clients sont à l’origine de 80 % des réclamations,coups de fil, plaintes et ennuis en tout genre. S’il s’agissait desmêmes, tout irait pour le mieux. Mais ce n’est évidemment pas le cas.

Le même raisonnement vaut pour les salariés. Certes, 20 % d’entre euxabattent 80 % du boulot… Mais comme 20 % d’entre eux apportentégalement 80 % des ennuis, et que ce ne sont pas les mêmes, le DRHn’est guère mieux loti que son directeur commercial. La vie est malfaite.

Le principe de PETER

Dans une hiérarchie, chaque employé tend à s’élever jusqu’ à son niveau d’incompétence.

Lorsque Laurence J. Peter énonça pour la première fois son fameux « principe « , en 1969, il déclara sans modestie vouloir fonder rien moinsqu’une nouvelle science : la  » hiérarchologie  » ou  » science del’incompétence au travail « . La suite prouva que son projet n’avaitrien de présomptueux tant l’incompétence gagne du terrain dans lesappareils politiques, les administrations, les armées, les syndicats,les églises ou les états-majors des entreprises.

Les constatations empiriques sur lesquelles se fondait Peter étaientles suivantes : dans une organisation quelconque, si quelqu’un faitbien son travail, on lui confie une tâche plus complexe. S’il s’enacquitte correctement, on lui accordera une nouvelle promotion. Etainsi de suite jusqu’au jour où¹ il décrochera un poste au-dessus de sescapacités. Où il restera indéfiniment.

Application : Le  » principe de Peter  » a deux importants corollaires.D’abord, dans une organisation, le travail est réalisé par ceux quin’ont pas encore atteint leur niveau d’incompétence. Ensuite, unsalarié qualifié et efficace consent rarement à demeurer longtempsàson niveau de compétence. Il va tout faire pour se hisser jusqu’auniveau où¹ il ne sera plus bon à rien !

 Variante de DILBERT

Les entreprises affectent les incompétents l à où¹ ils feront le moins de dégâts : aux postes de direction

Dilbert, vous connaissez ? C’est l’anti- héros de cette BD best-seller,où¹ le monde de l’entreprise marche sur la tête. Scott Adams, son papa,a  remarqué que les entreprises avaient trouvé la parade au principe dePeter évoqué plus haut : nommer les incompétents aux postes dedirection. Pour les empêcher de faire trop de dégâts sur le terrain.Dans le monde de Dilbert, les  » chefs  » ne travaillent donc pas. Ilsfont semblant. Au chapitre  » Comment tuer le temps à un poste dedirection « , Dilbert propose les solutions suivantes : rebaptiser sonservice, redistribuer les bureaux, animer des groupes de travail,réaliser de belles présentations avec des camemberts, etc. Le fin dufin étant évidemment de faire faire son propre travail par sescollaborateurs. Et à leur demande, encore !

Application : Plus une entreprise grandit, plus elle engage desmédiocres aux postes de direction. Tout simplement parce que les cadresen place – arrivés au sommet selon le principe de médiocritéascens
ionnelle décrit plus haut – n’aiment pas qu’on leur fasse del’ombre. Du coup, les incompétents restent entre eux.

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