Nous démontrons ce que nous croyons !

Cet article a été publié il y a 16 ans, 3 mois.
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Le principe d’autoréalisation des prophéties

Connaissez-vous le phénomème couramment appelé l’  » autoréalisation des prophéties « ?

Imaginez qu’une personne soit timide et réservée en société parce qu’elle pense qu’elle n’est pas très intéressante.

Son estime de soi n’est donc pas très élevée. De ce fait, elle aura uncomportement nécessairement réservé et distant qui la portera à setenir à l’écart et à être peu loquace lors d’une soirée par exemple.

En conséquence, les autres la trouveront peu sociable et réservée etseront moins enclins à aller facilement vers elle.

Il est alors évident que cette personne verra l à la confirmationqu’elle n’est pas une personne réellement digne d’intérêt et qu’elle abien raison d’être réservée !

Autrement dit, nous avons une tendance à démontrer ce que nous croyons.

Cela n’est pas anodin comme phénomène. Nos » schémas inconscients de référence « , fondés sur des expériences quiont déterminé des croyances sur notre identité et sur nos capacitésnous font ainsi plier la réalité à notre perception subjective deschoses.

Les réponses verbales et non verbales des autres ne viennent donc la plupart du temps que confirmer ce que nous croyons vrai.

C’est comme si nous sélectionnions constamment ce que nous voyons, entendons et ressentons de façon à valider nos croyances sur nous-même, les autres, le monde et la vie.

Comme l’a dit Denis Waitley :  » La vie est une prophétie que vous réalisez vous-même « . Ainsi, unefois notre image de soi forgée, nous cherchons inconsciemment à passerle plus de temps possible avec des personnes qui viennent confirmercette image.

Tout cela signifie par ailleursque les attentes que nous avons dans différentes situations sontsensiblement influencées par notre perception des choses.

Quelques exemples tirés de notre quotidien

Pensez, par exemple, à certaines situations courantes :

  • Vous croyiez que votre fébrilité allait compromettre une entrevueprofessionnelle, et c’est ce qui s’est réellement passé.
  • Vous pensiez être capable de réaliser cette vente, et vous l’avez fait.
  • Vous ne pensiez pas que vous alliez vous entendre avec cette personnedans le même bureau, et c’est ce qui se déroule effectivement.
  • Vous pensiez ne pas être capable de battre ce joueur lors de votre3ème tour à cette compétition de tennis, et vous avez effectivementperdu.
  • Vous prévoyiez vous ennuyer à une soirée et c’est ce qui s’est passé.
  • Votre manager vous a expliqué comment réaliser cette nouvelle tâcheen vous signalant que vous ne réussiriez probablement pas au premieressai, et vous avez effectivement  » réussi  » à la rater au premieressai.
  • Vous pensiez que le coach qui vous accompagnait dans votre managementvous aiderait à atteindre vos objectifs, et c’est ce qui s’esteffectivement produit.
  • Vous pensiez réaliser un excellent gâteau au chocolat, et c’est ce que vous avez fait.
  • C’estcomme si vous aviez fait ce qu’il fallait faire pour atteindre votrebut, ou votre  » non-but « . Vos attentes, ou celles des autres, ontdéterminé vos attitudes.

    Votre prophétieconsciente ou inconsciente s’est réalisée et a contribué en retouràconfirmer le bien-fondé de vos attentes.

    Un cas « d’école » !

    Undes plus célèbres exemples de ce phénomène d’autoréalisation desprophéties a été rapporté par Rosenthal et Jacobson dans le livre « Pygmalion à l’école » (1983).

    Rosenthal et Jacobson ont fait savoir à des enseignants que 20% des enfants de leur école élémentaire avaient un niveau intellectuel supérieur aux autres. Ils ont transmis les noms de ces élèves à leurs professeurs.

    En fait, ces enfants étaient tout à fait semblables à leur camarades.

    Ils avaient simplement été sélectionnés au hasard, à partir d’une liste de numéros.

    Huit mois plus tard,à un test de Q.I., ils ont obtenu des résultats nettement supérieurs à ceux des autres élèves !

    On peut donner l’explication suivante à cet exemple.

    En signalant aux professeurs que certains élèves étaient plus doués que d’autres, ces chercheurs ont posé un certain  » cadre de référence «  concernant ces élèves et ce cadre a induit des attentes plus élevées des professeurs envers ceux-ci.

    Les professeurs ont finalement agi différemment avec ces élèves pour pouvoir confirmer leurs attentes légitimes envers eux.Ils leur ont en effet porté plus d’attention, leur ont fourni plus destimulations, leur ont donné plus de  » feedbacks  » constructifs.

    En conséquence, en étant considérés comme brillants intellectuellementet encouragés, ceux-ci ont mieux appris et intégré les connaissancesenseignées.

    Autrement dit, lesélèves ont été meilleurs que les autres non parce qu’ils étaienteffectivement plus intelligents que leurs camarades, mais parce qu’ilsont constaté que leurs professeurs les considéraient comme tels.

    Notre perception de la réalité est donc le fruit de multiples  » programmations internes « .

    Dans de multiples situations, bien souvent sans le savoir et sans le maîtriser, nous induisons ce que nous obtenons.

    Les leçons à tirer de cette expérience

    Une autre conclusion que l’on peut faire à partir de ce constat est la suivante : pouroptimiser l’expression de nos compétences et de nos talents, il devientimportant de cultiver l’art d’apprendre à apprendre et à se remettre enquestion.

    Et cela commence sans aucun doute par ce que nous considérons comme des échecs ou des erreurs dans notre vie.

    Avec du recul, il est possible de s’apercevoir qu’ils portent tous eneux des apprentissages positifs qui peuvent nous aider à grandir etévoluer.

    Oscar Wilde disait ainsi que :  » l’expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs. « .

    Par exemple, remettre en question certaines perceptions que nous avonsde nous-même nous sera fort utile pour franchir une étape dans notrevie.

    Si les évènements de votre vie vous amènent à devoir ou à vouloirchanger de travail ou de statut professionnel (passer de salariéàtravailleur autonome par exemple), il sera constructif de prendre untemps pour évaluer si vous vous en sentez capable.

    Et si vous appréhendez ce changement, de commencer par réaliser ce quecela change dans votre propre définition de votre identitéprofessionnelle.

    Réussir à modifier son image de soi au niveau professionnel permet de se faire confiance pour :

  • S’appuyer sur ses expériences antérieures pour relever les nouveaux défis
  • Prendre le temps de se former à de nouvelles compétences
  • Acquérir de nouvelles connaissances
  • – Acquérir de nouveaux réflexes professionnels
  • – Apprendre de ses erreurs
  • – Etre créatif
  • La capacité de remise en question est essentielle pour bâtir une relation à l’expérience saine et constructive.

    La bonne nouvelle c’est que développer cette capacité s’apprend. La balle est dans votre camp !

    L’auteur : Guillaume LEROUTIER

    Guillaume LEROUTIER

    Directeur associé ULYSSE FORMATION
    Coach professionnel certifié en PNL (CQPNL)
    Formateur en développement du leadership
    Auteur du livre « Vous avez dit communiquer ? » 

    Formé à différentes approches de communication et de changement(Programmation Neuro Linguistique, Communication orientée vers lessolutions, Méthodologie ReGain, Dale Carnegie), diplômé enanthropologie (Université Laval), Guillaume intervient dans sesdomaines d’expertise : la communication, le leadership, la gestion duchangement et les relations interculturelles .

    Grand voyageur, passionné par la découverte du monde et la diversitéculturelle, il a visité plus de 50 pays à travers les cinq continents,parmi lesquels la Chine, la Mongolie, l’Inde, l’Ouzbékistan,l’Australie, la Namibie, la Bolivie, le Groënland…

    Il offre 17 années d’expérience dans le domaine de la formation enentreprise. Sa vision est de contribuer avec enthousiasme et simplicité à construire un monde où¹ l’individu prend en main sa destinée et où¹ lesdifférences interpersonnelles sont respectées et valorisées .

    Ses interventions se réalisent avec coeur et rigueur dans le respect des personnes et de leurs besoins.

    Notre partenaire : ULYSSE Formation

    Partenaire de GERESO depuis plusieurs années, et installé à Québec (Canada), ULYSSE Formationsouhaite contribuer à créer un monde où¹ les différencesinterpersonnelles sont respectées et valorisées au sein desorganisations de façon à permettre l’épanouissement du potentiel desindividus et des équipes.

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