Sachez identifier vos mécanismes de défense

Par Yves Sotiaux, Consultant en management d’équipe etconduite de projet. Coach professionnel certifié.

Les mécanismes de défense peuvent être perçus commepositifs. En effet, ils me permettent de me protéger des autres et de moi-même. Ils sont en même tempsdes freins dans mes relations aux autres et à moi-même ce qui est trèsimproductif.

En bref, ces mécanismes génèrent fréquemment des difficultésrelationnelles et organisationnelles.

Pour gagner en efficacité, il est essentiel de connaître lefonctionnement de ces mécanismes.

Par cette prise de conscience je peux les modifier (si j’enfais le choix) et ainsi fluidifier et apaiser mes relations.

Mes défenses me sont trèsutiles pour me protéger des autres et/ou de moi-même

Je crée des défenses afin d’éviter de me sentir : soit insignifiant, soit incompétent, soitantipathique.

  •  Lorsque je suis en relation avec une autre personne, j’aices ressentis car j’ai peur respectivement d’être ignoré, humilié ou rejeté.
  • Dans ma relation avec moi-même, j’ai aussi ces ressentiscar j’ai peur respectivement d’être sans vie (ou d’être écrasé), d’être sanspouvoir (ou pas à la hauteur) ou d’être insensible à mes sentiments.

Tous ces sentiments sont très douloureux et effrayants. Nouscanalisons alors notre énergie pour éviter de les ressentir et donc de nous en défendre. Cette façon de fairepermet un répit provisoire, mais ne solutionne pas la raison pour laquelle nous avons peur.

Mes défenses me freinent

Lorsque j’agis de la sorte de façon consciente ouinconsciente, l’énergie employée dans ces défenses est de l’énergie que je nemets plus au service de la relation à l’autre et/ou à moi-même.

Cette façon de fonctionner va altérer la manière dont jevais percevoir les choses. De la même façon qu’une poussière dans l’?il déformece que je vois, mes problématiques non résolues affectent ma vision du monde.

Les conséquences ?

Dans ces cas, je me rigidifie. Je me sens mal. Les relationsdeviennent plus difficiles. Ceciexplique la plupart des difficultés organisationnelles.

Les différences d’opinion à propos de ce qui ne va pas dansles situations professionnelles ou personnelles évoluent habituellement enblâmes. S’assurer qu’il y a quelqu’un à blâmer si les choses tournent mal est unevaleur très répandue dans lesorganisations. Trouver des choses à reprocher à l’autre est très consommateurde temps : tout ceci est très improductif.

Comment sortir de cessituations ?

Nous vous invitons à prendre conscience que :

  • toutes les personnes impliquéesdans cette situation ont contribué à 100%à ce qui s’est passé.
  • chacune des personnesimpliquées dans la situation auraient pu faire quelque chose qui aurait conduit à un résultat plus positif.
  • personne n’est à blâmer

Si nous présumons que chacun d’entre nous a co-créé ce quiest arrivé alors nous pouvons faire face ensemble à notre ennemi commun : leproblème. Nous avons alors la possibilitéde trouver comment modifier nos positions rigides pour débloquer lasituation plutôt que de s’attaquer les unsles autres et de se défendre.

Comment sortir de nospositions rigides ?

Pour modifier nos positions rigides il est essentiel deprendre conscience et de comprendre les 6 typologies de défenses qui nouspilotent.

Nous avons vu précédemment que nos mécanismes de défensessont mis en place pour nous défendre de nos peurs interpersonnelles etintrapersonnelles. Je sais que je suis insignifiant, incompétent et/ouantipathique ; éventuellement, j’ai peur d’être ignoré, humilié et/ou rejeté.

Pour me défendre je peux choisir d’être :

Une VICTIME. Quand quelqu’un dit quelque chose, je l’interprètecomme une attaque ou une critique. Même si je ne sais pas pourquoi, je suisoffensé et blessé.

Etre une victime me permet deblâmer les autres et de ne pas gérer mes propres lacunes.

CRITIQUE. Je commente tout ce qui n’est pas parfait. Jecorrige le langage des gens, leur montre quand ils ont tort et souligne toutesleurs stupidités.

Si je m’assure que les autresne sont pas mieux que moi, mes propres lacunes seront plus faciles à gérer.

MASOCHISTE. Tout ce qui arrive est de ma faute. J’accepte laresponsabilité et les reproches pour tout. Je ne laisserai personne me calmerou essayer de me persuader du contraire.

Si je m’accuse en premier, jepeux éviter les accusations des autres en premier, ainsi je n’aurai pas à gérermes propres lacunes.

Dans le DENI. Pour moi il n’y a pas de problème. Je trouverai unmoyen pour évacuer ou transformer tout problème en quelque chose d’insignifiant,avec qui que ce soit et quoi que ce soi.

Nier tout problème évite d’engérer les émotions et sentiments.

DEMANDEUR. Je demande que les gens fassent des choses que jene fais pas pour moi. Je veux qu’ils m’aident, et je me sentirai mieux et plussûr de moi.

En étant exigeant, j’espèretrouver quelqu’un pour compenser mes lacunes et je n’aurai pas besoin de lefaire.

Un SAUVEUR. Je m’occupe de tous ceux qui ont besoin d’aide,qu’ils le sachent ou pas, qu’ils le veuillent ou pas. Je les aide de toutes lesmanières auxquelles je peux penser.

Si je m’occupe du problème desautres, je n’aurai pas besoin de m’occuper de mes propres lacunes.

Conclusion :

Comprendre mes méthodes de défenses m’aide à comprendre maresponsabilité sur le pourquoi les choses dysfonctionnent parfois. En tenir compte m’aidera à pacifier les relations conflictuelles.

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