La complexification des circuits de financement responsable d'une diminution des départs en formation

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« La loi n’a pas encore changé grand-chose pour le fonctionnement de l’offre de formation », a indiqué Marie-Christine Soroko, déléguée générale de la Fédération de la formation professionnelle (FFP) lors d’une table ronde organisée jeudi 18 novembre par l’Association française pour la réflexion et l’échange sur la formation (AFREF) sur le thème La réforme de la formation professionnelle, un an après : les premiers enseignements, « En revanche, l’environnement a, et va changer » a-t-elle précisé, ajoutant qu’il y avait selon elle « des signaux forts » révélateurs des évolutions que va apporter cette loi.

Tout d’abord, cette loi consacre ce qui concerne la construction du parcours professionnel, la formation n’en étant qu’un élément, elle devient cependant un « élément majeur de tout ce qui tourne autour des ressources humaines et de la GPEC ». Plus question pour le salarié ou l’entreprise de former pour former, il y a dorénavant obligation d’intégrer l’acte de formation dans un parcours.

La loi apporte des outils : deux bilans (professionnel et à mi-carrière) et un droit associé à l’orientation mis en route après l’analyse de la situation du salarié ; développement et reconnaissance des qualifications.

« Deuxième signal fort, corollaire du premier, l’installation du salarié acteur de sa formation professionnelle », a-t-elle poursuivi, citant les outils prévus par la loi : le DIF portable, le CIF hors temps de travail, le passeport formation et les bilans.

Dernier signal fort selon la déléguée générale : la transparence, pour les OPCA, mais aussi pour tous les acteurs. Elle s’est félicitée que la loi ait précisé que la responsabilité de la formation restait dans les mains des employeurs : « ce sont des choses positives qu’on ne voit pas encore aujourd’hui, mais qui demain devraient permettre aux entreprises et aux salariés de pouvoir accéder plus facilement à certaines formations car il y aura plus de visibilité sur le financement de ces formations »

Elle est plus réservée sur la complexité du Fonds paritaire de sécurisation des parcours (FPSPP). Le prélèvement des 13 % pour l’alimenter gêne les entreprises dans le financement de leurs besoins « on n’a pas encore vu les retombées sur les salariés faiblement qualifiés et les demandeurs d’emploi du fait de la complexité des circuits ».

Conséquence : les adhérents font état de baisse de consommation de formation « Il y a une certaine tension, alors que l’argent est là, et c’est ça qui est le plus frustrant » a-t-elle regretté, la situation d’aujourd’hui pouvant être comparée à un goulot d’étranglement.

 

Source ; Le Quotidien de la formation du 19 novembre 2010.

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