Travail et canicule : les risques pour l’organisme

La canicule de l'été 2003 a illustré la gravité des conséquences sur la santé d'une exposition de l'organisme à de fortes chaleurs, y compris en milieu professionnel.

L'exposition à la chaleur peut être à l'origine de troubles sérieux chez un individu. En effet, la température corporelle de l'homme doit demeurer constante (homéothermie), quel que soit son environnement thermique. Les mécanismes de régulation permettant ce maintien de la température peuvent être débordés, notamment en période caniculaire. Le risque pour la santé sera d'autant plus important que l'organisme n'y est pas préparé (acclimatement).

Sur le lieu de travail, une combinaison de facteurs individuels (âge, santé physique, état de fatigue, dépense physique inhérente à la tâche) et collectifs (organisation de l’activité, conditions de travail) joue alors un rôle prépondérant non seulement sur la santé, mais aussi sur l’altération des performances mentales et physiques des individus.

Lors de l’été 2003, plusieurs accidents du travail (certains ayant entraîné la mort) ont directement pu être imputés à la chaleur. Les activités physiques extérieures (du type travaux dans le BTP) ne sont pas les seules concernées.

Situations d’accidents liés aux périodes de fortes chaleurs

Ces deux exemples sont adaptés de cas réels.

1er cas d’accident : Yann, 19 ans, apprenti menuisier

Le premier jour de canicule de la saison surprend tout le monde. Fin juin, le thermomètre affiche déjà plus de 30 °C. Apprenti dans une menuiserie, Yann, 19 ans doit s’occuper d’un déchargement de matériel dans une cour située à un peu plus de 1,5 km de l’atelier où il travaille habituellement. Ce début d’après-midi, il s’y rend en voiture. Arrivé sur place, Yann a soif. Zut ! L’eau est restée à l’atelier. Tant pis. Pris par le temps, il renonce à faire demi-tour. «Avec cette chaleur, mieux vaut s’économiser, se dit-il. La bière du déjeuner m’aidera à tenir ». Il s’attelle à la tâche. Alors que le matin, l’atmosphère moite qui régnait dans l’atelier avait provoqué chez le jeune homme une sudation excessive, il réalise, que finalement, il sue beaucoup moins à l’extérieur. En revanche, Yann a des maux de tête, puis des crampes musculaires. A plusieurs reprises, il éprouve une forte sensation de chaleur et quelques difficultés à se concentrer sur sa tâche. Une heure trente plus tard, alors qu’il reprend le volant, il est pris d’un malaise et perd le contrôle de son véhicule.

2e cas d’accident : Eric, 42 ans, ouvrier du bâtiment

Lundi 11 août. Eric, 42 ans, reprend le travail après un arrêt maladie. La canicule, qui s’est abattue sur le pays il y a une dizaine de jours ne faiblit pas. La nuit précédente, la température a même atteint des records historiques : à Paris, elle n’est pas descendue en dessous de 25,5 °C. Et Eric a eu du mal a trouver le sommeil.

Ce lundi matin, Eric rejoint trois collègues sur un chantier de construction d’une maison individuelle. Avec eux, il doit notamment poser des éléments préfabriqués en béton, déchargés et stockés à l’entrée du chantier, en plein soleil. En début de matinée, Eric boit beaucoup. Mais très vite, l’eau n’est plus très fraîche. Pris par les cadences de son travail, il ne prête pas attention à la sensation de faiblesse et de fatigue qu’il ressent. Il l’attribue au manque de sommeil. A 11 h, alors qu’il a définitivement renoncé à boire de l’eau tiède, il est en proie aux premiers étourdissements. A plusieurs reprises, ses collègues s’inquiètent de son état, sans qu’aucun ne reconnaisse le coup de chaleur. Après le déjeuner, alors qu’il s’apprête à reprendre son activité, Eric perd conscience.

Premiers chiffres sur l’été 2003

Les vagues de chaleur sont généralement associées à une élévation de la mortalité dans la population. La canicule qui a touché la France en août 2003 a été exceptionnelle par les pics thermiques relevés de jour, et par les niveaux de températures nocturnes, jamais observés par le passé.

Les conséquences sanitaires ont été sévères, avec une mortalité touchant essentiellement les personnes âgées (surmortalité estimées à 14 802 décès). D’après les statistiques de l’Institut de veille sanitaire (InVS), environ 82 % des personnes décédées étaient âgées de plus de 75 ans et vivaient isolées.

15 décès probables par coup de chaleur ont pu être dénombrés à ce jour en milieu professionnel, principalement dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (d’après les premières données recueillies auprès des Caisses régionales d’assurance maladie (CRAM), données ne concernant que le régime général de la Sécurité sociale). Ces données mettent en lumière les effets d’une activité physique intense par temps de canicule, y compris chez les personnes jeunes.

Adaptation à la chaleur et effets sur l’homme

Mécanismes de régulation

Afin de maintenir sa température corporelle à 37 °C, l’organisme fait appel à des mécanismes de thermorégulation (physiologiques), ainsi qu’à des mécanismes comportementaux. L’acclimatement et des facteurs individuels peuvent également influencer la thermorégulation.

– Mécanisme physiologique
Dans un environnement neutre, la température interne de l’organisme est maintenue à 37 °C.

Lors de variations environnementales, un « thermostat biologique », localisé au niveau cérébral (centre thermorégulateur hypothalamique), équilibre l’excès de production de chaleur due à l’activité des muscles et du foie, et de la perte de chaleur par la peau et les poumons. Cette régulation thermique est assurée notamment par le débit sanguin cutané (dilatation des vaisseaux cutanés) et par la transpiration.

Ces mécanismes d’adaptation ont toutefois des limites. Ainsi, lors d’une activité physique intense, il peut arriver que la dilatation des vaisseaux cutanés (vasodilatation) ne puisse plus augmenter sans provoquer une chute de la tension artérielle. Dans ce cas, la régulation de cette dernière devient prioritaire par rapport à la régulation de la température.

– Mécanismes comportementaux
Pour améliorer sa tolérance à la chaleur, l’homme peut avoir recours à différentes attitudes comportementales :

  • Se lever plus tôt,
  • Changer ses horaires de travail,
  • Boire plus et alléger ses repas.
  • Porter des vêtements plus légers, des vêtements de protection, des vêtements moins absorbants vis-à-vis des rayonnements thermiques
  • Se mettre ou travailler à l’ombre, se protéger par des écrans (stores, parasols’).
  • Limiter sa dépense énergétique (temps de repos, réduction du travail aux heures les plus chaudes, ralentissement de son activité).

Ces réactions comportementales sont illustrées par les particularités des modes de vie dans les pays chauds (architecture, horaires d’activité,régimes alimentaires, coupe et couleurs des vêtements).

Facteurs influençant la thermorégulation
Si les réactions physiologiques des personnes travaillant à la chaleur sont semblables, leur intensité varie selon les individus. Les variations inter-individuelles sont importantes et principalement influencées par l’acclimatement, l’entraînement physique, l’âge, le sexe, le poids, le régime alimentaire et la prise de médicaments.

Acclimatement
Sous l’effet d’expositions répétées ou prolongées, l’homme acquiert une meilleure tolérance à la chaleur.
Cet acclimatement est généralement obtenu en 8 à 12 jours. Toutefois,il n’est que transitoire puisqu’il s’atténue puis disparaît totalement 8 jours après l’arrêt de l’exposition.
Une période de vacances dans un environnement différent supprime en général complètement les adaptations liées à l’acclimatement.
Un sujet acclimaté présente : une meilleure efficacité de la transpiration (déclenchement plus précoce, sudation plus abondante…), une réduction du risque de déshydratation, un coût cardio-vasculaire moins élevé.

Entraînement et condition physique
L’entraînement améliore la performance à l’effort du système cardio-vasculaire. Le sujet entraîné dispose donc d’une « réserve »cardio-vasculaire plus importante que le sujet non entraîné lorsqu’il est exposé à la chaleur.

Age
La tolérance à la chaleur diminue avec l’âge. Ceci explique les conséquences de l’exposition à la chaleur des personnes âgées, pouvant être parfois graves, voire fatales.

Genre
Les femmes semblent moins bien supporter les fortes chaleurs que les hommes, mais cette différence disparaît lors de l’acclimatement. La grossesse réduit aussi la résistance à la chaleur.

Masse corporelle
L’obésité ou la maigreur excessive réduisent la tolérance à la chaleur.

Régime alimentaire et prise de médicaments
La consommation d’alcool, la prise de certains médicaments (neuroleptiques, barbituriques…) peuvent réduire la tolérance à la chaleur. Le régime sans sel, les diurétiques peuvent aggraver certains effets tels que la déshydratation.

Effets de la chaleur sur la performance et la productivité

Des altérations fonctionnelles physiologiques simples sont facilement mises en évidence (modifications de la préhension par des mains moites par exemple), mais les effets psychologiques sont également présents. De nombreuses études, dont les résultats sont parfois contradictoires, ont mis en évidence l’augmentation du temps de réponse ainsi que celle des erreurs ou omissions lors de l’exposition à la chaleur.

Les critères de précision d’une tâche sont toujours détériorés par les ambiances chaudes.

Les réactions à la chaleur concernant la performance et la productivité sont également fonction de la tâche et de son intérêt. Des altérations de la sécurité et de la productivité sont observées lors d’un travail physique intense.

Risques pour la santé

Risques d’une exposition prolongée à la chaleur

L’exposition à la chaleur peut conduire à des pathologies du fait soit de la mise enjeu des mécanismes de thermorégulation soit du dépassement de leurs capacités.

Une transpiration abondante et prolongée peut provoquer une perte de sels minéraux (déficit ionique), une déshydratation ou un épuisement thermique.

Le déficit ionique est responsable de crampes de chaleur.

La déshydratation est liée à la transpiration. La production horaire de sueur peut atteindre 0,75 litres par heure (l/h) chez un sujet non acclimaté, et 1,2 l/h chez un sujet acclimaté à la chaleur ou physiquement très entraîné. Lorsque ces pertes hydriques ne sont pas compensées par un apport en eau équivalent, un état de déshydratation apparaît. L’accident de déshydratation peut survenir à partir du moment ou la perte totale atteint 5 % du volume d’eau total de l’organisme.

L’épuisement thermique correspond à un début de coup de chaleur. La vasodilatation cutanée peut provoquer des altérations dont l’une des manifestations extrême sest la syncope de chaleur. Celle-ci survient généralement après une longue période d’immobilité dans une ambiance chaude. Elle peut également être observée lors de l’arrêt d’un travail physique dur et prolongé en ambiance chaude. Elle se traduit par une perte de connaissance soudaine et brève, conséquence de la mise en jeu excessive de la dilatation des vaisseaux cutanés avec chute de la tension artérielle et réduction de l’irrigation sanguine du cerveau.

Les effets liés à la décompensation de la thermorégulation sont également importants, en particulier le coup de chaleur. Il est rare mais son pronostic est très grave. Il est la conséquence de l’arrêt de la sudation qui peut survenir lors de toute exposition à une contrainte thermique sévère ou chez le travailleur portant des vêtements imperméables à la vapeur d’eau.

Pour en savoir plus, consultez le paragraphe « Coup de chaleur ».

Niveaux de gravité des risques

Les risques pour la santé peuvent être répartis en 4 niveaux de gravité.

Risques pour la santé d’une exposition à la chaleur : symptômes et niveaux de gravité
Niveau Effets de la chaleur Symptômes et conséquences
Niveau 1 Coup de soleil * Rougeur et douleur, oedème, vésicules, fièvre, céphalées
Niveau 2 Crampes de chaleur Spasmes douloureux (jambes et abdomen), transpiration
Niveau 3 Épuisement Forte transpiration, faiblesse, froideur et pâleur de la peau, pouls faible, température normale
Niveau 4 Coup de chaleur Température corporelle supérieure à 40,6 °C, peau sèche et chaude, pouls rapide et fort, perte de conscience possible. Décès possible par défaillance de la thermorégulation.

* consécutif à une exposition au soleil (ultraviolets) (d’après la définition de la Croix rouge américaine)

Coup de chaleur

Le coup de chaleur est une urgence vitale.

Il correspond à une élévation de la température du corps au delà de 40,6°C. Le coup de chaleur est mortel dans 15 à 25 % des cas. Il doi têtre pris en charge et soigné rapidement pour qu’il n’entraîne pas de séquelles.

Signes d’alerte et principaux symptômes :
Les signes d’alerte sont les plus importants à connaître et doivent éveiller l’attention afin de pouvoir réagir précocement :

  • signes généraux : céphalée, étourdissements, atonie ou fatigue ;
  • signes cutanés : peau sèche et chaude ;
  • signes neuro-sensoriels : désorientation, agitation ou confusion, hallucinations, perte de conscience. Au stade d’apparition des premiers symptômes, il s’agit d’une urgence vitale. La personne souffre d’une hyperthermie et de perte de conscience. Elle est sujette à des vomissements, des nausées, au délire, voire à des convulsions. Sa peau est chaude et sèche (elle ne transpire pas). Ses pupilles sont dilatées.

La probabilité de survie et de guérison sans séquelle dépend de la précocité du traitement qui consiste à refroidir la personne le plus rapidement possible.

Coup de chaleur
Symptômes généraux Hyperthermie : température interne supérieure à 40,6°C

Tachycardie : pouls rapide

Respiration rapide

Céphalées

Nausées, vomissements

Symptômes cutanés Peau sèche, rouge et chaude

Absence de transpiration

Symptômes neuro-sensoriels Confusion, comportement étrange, délire, voire convulsions

Perte de connaissance éventuelle

Pupilles dilatées

Premières mesures de secourisme

Coup de chaleur : conduite à tenir pour les secouristes

  • Alerter ou faites alerter les secours : Samu (15) ou Pompiers (18).
  • Amener la victime dans un endroit frais et bien aéré.
  • La déshabiller ou desserrer ses vêtements.
  • Arroser la victime ou placer des linges humides sur la plus grande surface corporelle, en incluant la tête et la nuque, pour faire baisser sa température corporelle (à renouveler régulièrement).
  • Si la victime est consciente, lui faire boire de l’eau fraîche.
  • Si la victime est inconsciente, la mettre en position latérale de sécurité, en attendant les secours après mise en route des premières mesures de secourisme.

Mesures prévues par la réglementation française

Aucune indication de température n’est donnée dans le Code du travail. Cependant, certaines de ses dispositions consacrées à l’aménagement et à l’aération des locaux, aux ambiances particulières de travail et à la distribution de boissons répondent au souci d’assurer des conditions de travail satisfaisantes.

L’employeur est tenu, en application de l’article L. 230-2 du Code du travail de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs de leurs établissements, en y intégrant les conditions de température.
Il est en effet tenu de renouveler l’air des locaux de travail en évitant les élévations exagérées de températures (article R. 232-5) et d’aménager les locaux de travail extérieurs de manière à assurer, dans la mesure du possible, la protection des travailleurs contre les conditions atmosphériques (article R. 232-1-10). Dans les locaux à pollution non spécifique, c’est-à-dire ne faisant pas l’objet d’une réglementation spécifique, le renouvellement de l’air doit avoir lieu soit par ventilation mécanique soit par ventilation naturelle permanente.

Il doit aussi mettre à disposition des salariés de l’eau potable et fraîche pour la boisson (article R. 232-3-1).

Par ailleurs, les dispositions prises pour assurer la protection des salariés contre les intempéries nécessitent l’avis du médecin du travail et du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), ou à défaut des délégués du personnel (article R. 232-9).

Le médecin du travail est le conseiller du chef d’entreprise (ou de son représentant), des salariés, des représentants du personnel, des services sociaux, en ce qui concerne notamment :

  • l’amélioration des conditions de vie et de travail dans l’entreprise ;
  • l’adaptation des postes, des techniques et des rythmes de travail à la physiologie humaine ;
  • la protection des salariés contre l’ensemble des nuisances, et notamment contre les risques d’accidents du travail ;
  • l’hygiène générale de l’établissement ;
  • la prévention et l’éducation sanitaires dans le cadre de l’établissement en rapport avec l’activité professionnelle (article R.241-41). Le médecin du travail est habilité à proposer des mesures individuelles telles que mutations ou transformations de postes, justifiées par des considérations relatives notamment à l’âge, à la résistance physique ou à l’état de santé physique et mentale des travailleurs (article L. 241-10-1).

Le chef d’entreprise est tenu de prendre en considération ces propositions et, en cas de refus, de faire connaître les motifs qui s’opposent à ce qu’il y soit donné suite.

Depuis le 1er janvier 1993, lors de la construction ou du réaménagement de locaux, le maître d’ouvrage doit tenir compte des dispositions de l’article R. 235-2-9 : « Les équipements et caractéristiques des locaux de travail doivent permettre d’adapter la température à l’organisme humain pendant le temps de travail, compte tenu des méthodes de travail et des contraintes physiques supportées par les travailleurs, sans préjudice des dispositions du code de la construction et de l’habitation relatives aux caractéristiques thermiques des bâtiments autres que d’habitation. »

Sur les chantiers du BTP et au titre du décret n° 65-48 du 8 Janvier 1965 modifié, les chefs d’établissement sont tenus de mettre à la disposition des travailleurs 3 litres d’eau, au moins par jour et par travailleur (article 191).

Dans ce même secteur du BTP, l’entrepreneur peut, sous certaines conditions strictes, décider d’arrêter le travail pour « intempéries » (article L. 731-1 du Code du travail). Non sans inconvénients pour les salariés, cette possibilité aurait été mise en oeuvre par certaines entreprises pendant la période de canicule 2003.

S’agissant de l’exercice du droit de retrait des salariés (article L. 231-8), il est rappelé que celui-ci s’applique strictement aux situations de danger grave et imminent. Il est soumis à l’appréciation des tribunaux. La spécification de l’évaluation de ce risque est complexe et relève de nombreux facteurs.

Enfin, la recommandation de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) concernant « l’arrêt prolongé des installations de conditionnement d’air dans les immeubles à usage de bureaux » (R 226) indique les paramètres à prendre en compte pour assurer le confort thermique : température, humidité et renouvellement de l’air. Elle préconise l’évacuation des bureaux lorsque la température résultante atteint 34 °C, en cas d’arrêt des installations de conditionnement d’air.

Extrait d’un dossier proposé par l’INRS et visible à l’adresse suivante : http://www.inrs.fr

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